lundi 9 décembre 2013

Ne pas croire au Père Noël peut nuire gravement à l'innovation.

Il est loin le temps où la France se targuait d'avoir des idées à défaut de posséder du pétrole. Aujourd'hui est venu d'être également à court d'idée ou d'envie d'en avoir.

Prenons l'exemple coquasse du dernier poisson d'Avril de la Poste (en 2013), qui affirmait tester des drones pour acheminer des journaux à domicile. Après une levé de bouclier des syndicats, la Poste avoue rapidement la supercherie. C'était une blague de potache. Ouf!
Sauf que quelques mois plus tard, Amazon annonce fièrement une expérimentation équivalente, mais c'est fois c'est du sérieux. Et oui, la Poste invente le Poisson d'Avril version boomerang, celui qui revient à l'envoyeur pour le ridiculiser. Dans la même catégorie, nous attendons que Renault nous avoue officiellement que leur première voiture électrique (celle livrée sans porte) était un poisson d'Avril, et non un véritable produit destiné à être vendu (cela tombe bien, personne ne l'achète).

Mais pourquoi en France nous poussons notre manque d'innovation jusqu'au bout de la plaisanterie?
L'article de ZD (ci-dessous) imagine que notre tradition est peut-être en cause: elle nous pousserait à être trop raisonnable, trop sage, alors qu'ailleurs, ils n'ont pas peur de croire au Père Noël et de s'enchanter à inventer l'avenir. Et pourtant, nous avons dans le passé, surpassé ces contraintes, avec le Minitel, Airbus, le TGV, et d'autres innovations. A cette époque, nous avons prouvé notre capacité et notre envie d'y croire jusqu'au bout. Depuis un vent de résignation souffle sur notre société: La voiture sans permis, l'ascenseur pour l'espace, le tube sous vide pour traverser les continents, ou même la voiture électrique risque bien de venir d'ailleurs. Mais aurons toujours les moyens d'en profiter?

Pauvre Père Noël.


Article relatant le coquasse de l'affaire
Les pères Noël ne sont plus ce qu'ils étaient

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